Au cours de l'été 2009, Céline Curiol sombre dans
une grave dépression. Tout d'abord incapable de lier
deux événements récents, et pour elle traumatisants,
à son inédite fragilité, elle essaie d'échapper seule à
une pathologie qu'elle considère comme passagère,
voire indigne. Mais la douleur physique s'infiltre en
elle et la livre à l'angoisse, anéantissant sa capacité
de lire et d'écrire. Horrifiée par cette constatation,
Céline Curiol accepte de consulter, de se faire soigner.
Fatiguée à l'extrême par l'enchaînement persistant
des idées noires, l'écrivaine doit se battre pour
reprendre voix : de toutes ses forces elle se hisse dans
les livres, prenant appui sur les mots d'autres écrivains,
poètes, philosophes, qui eux aussi ont cherché
à donner un sens à cette chute abyssale appelée
dépression.
Quelques années plus tard, Céline Curiol livre son
expérience, ses tentatives, ses réflexions. Un chemin
qui servira à celui ou celle qui comme elle chercherait
dans les livres une aide vitale.