Je m'appelle toujours Isidore.
Quand je suis arrivé à Goutrens, en 1939, fuyant l'Espagne où Franco avait gagné, je ne savais pas combien de temps j'allais y rester ni comment j'y vivrais. C'est à Goutrens que j'ai compris que j'étais un réfugié. À partir du 30 août 1939, et jusqu'au 31 décembre 1944, j'ai tenu un journal, c'est ce livre.
J'y raconte ma vie loin de l'Espagne et des miens : le travail de paysan, l'école, les amis, les belles rencontres, les injustices aussi. J'y raconte comment je résiste contre ceux qui m'appellent avec mépris « indésirable », « apatride », « étranger », comment la résistance contre l'Occupant nazi devient mienne, comment je me bats pour la liberté et pour la fraternité. Comment je vais toujours de l'avant malgré les obstacles sur mon chemin.
Isidore d'Espagne, un réfugié à Goutrens
est dédié « à tous les réfugiés ». Ce beau roman où Isidore continue son apprentissage de soi et des autres est inspiré de faits réels.