En cet été 1942, les habitants de Villeneuve, sous-préfecture du Jura, vivent depuis deux ans sous occupation allemande quand ils sont confrontés à une situation inédite : plusieurs dizaines de Juifs étrangers, raflés dans l'Est de la France, se retrouvent bloqués dans la gare de la ville, dans l'attente d'un train devant les conduire à Drancy. Ému par le sort de ces prisonniers épuisés et désemparés, le maire, Daniel Larcher, obtient l'installation d'un camp provisoire dans l'école. Dans la promiscuité et la pénurie, un semblant de vie s'organise, où se mêlent la solidarité et l'égoïsme, l'espoir d'une issue favorable et l'intuition terrifiante de l'horizon noir qui se dessine. Pendant ce temps, les Allemands demandent à la police de Villeneuve d'arrêter les vingt-huit Juifs étrangers résidant en ville. Tout bascule lorsque la Gestapo demande aux autorités françaises, pour une raison incompréhensible aux yeux des Villeneuvois, de séparer les parents des enfants avant que des trains ne les emmènent. Chacun des personnages devra faire un choix : la collaboration, l'indifférence, l'aide humanitaire, l'action clandestine... Ou encore, même si rien d'héroïque n'est possible, tenter de dire ou de faire quelque chose pour ces êtres, ou même essayer de n'en sauver qu'un seul.