Une archéologie de l'éducation physique de la fin du XIXe au début du XXIe siècle en France
Vingt-sept ans après la première édition, il était nécessaire de rééditer cet ouvrage corrigé, augmenté et illustré. Les éditions de 1995 et 2006 interrompaient leurs investigations au tout début des années quatre-vingt-dix. Il convenait donc d'étudier la fin du XXe et le début du XXIe siècle.
La nouvelle édition valide les trois épistémès décrites précédemment : celle des « mécaniques » (les gymnastiques construites), celle des « machines » (les gymnastiques énergétiques) et celle de l'information (la « cognomorphose » du corps) auxquelles pourrait s'ajouter « l'hédonisme » si tant est que celui-ci constitue une nouvelle vision du monde productif, de l'école et de l'EPS.
Le discours sur l'EPS se transforme car il remet en question la notion de « pédagogie » pour faire prévaloir la didactique (la bataille : « didactique de l'EP » vs « didactique des APS ») évacuant l'élève de ses préoccupations au profit du savoir et des compétences, mais aussi du fait qu'il propose un corps diminué où la machine prend de plus en plus de place et où la culture somatique occulte sa nature.