Sous l'Occupation, tous les Français n'ont pas collaboré ou attendu passivement la libération. Dès 1940, quelques citoyens ont forgé un instrument de lutte original : le mouvement de Résistance. Créé en 1940, « Défense de la France » entend, par la diffusion d'un journal, la fabrication de faux papiers ou la création de maquis, mobiliser les Français contre le nazisme. Mais cette stratégie classique ne doit pas voiler l'originalité d'une formation tour à tour maréchaliste, giraudiste puis gaulliste qui, aux lendemains de la guerre, tente, en lançant France-Soir et en essayant de fonder un parti de la Résistance, d'inscrire dans la cité les idéaux défendus pendant la clandestinité.
Loin de se cantonner à la stricte étude d'un mouvement, l'ouvrage, résolument problématique, s'efforce de penser l'histoire de la Résistance française. Comment s'engage-t-on ? Que faire ? Quelle France bâtir à la Libération ? Autant d'interrogations auxquelles cette étude cherche à répondre - tout en retraçant les relations complexes qui unirent de Gaulle et la Résistance intérieure.