Auvergnat de coeur, Henri pense souvent à son grand-père, Aïssa, pauvre paysan des montagnes de Kabylie. À son père, Ahmed, « volontaire désigné » pour les tranchées en 1914, rebaptisé Albert après sa démobilisation. À sa mère, Joséphie, l'ouvrière épousée au tout début de la guerre suivante. Aux difficultés qu'il a eues à se faire accepter en tant que Français à part entière.
Et si Henri pense à tout ça, c'est parce qu'il s'ennuie dans les rues de Thiers et regrette les fêtes et les foires de son enfance, quand le cirque arrivait, avec les camelots, les jongleurs, les acrobates, emplissant la ville de rires et de musique. Et s'il devenait saltimbanque à son tour, et, pourquoi pas, clown professionnel ? Est-il plus noble métier que celui d'apporter du bonheur à ses semblables ?
« Voilà du plus pur Anglade, de celui qui ravit, qui charme, qui amuse, qui fait sourire, qui dispense avec générosité une foule de clins d'oeil. (...) Un régal. »
G. J. - Le Sillon