Une expérience humaine de coopération universitaire franco-tunisienne
La Tunisie des années 1970, un pays très attachant, qui savait mêler avec succès un charme oriental originel et une certaine modernité occidentale progressiste, sous l'égide de son « guide spirituel » : Habib Bourguiba.
Un pays respectueux de ses valeurs traditionnelles ancrées dans ses racines islamiques mais tolérantes vis-à-vis des religions chrétiennes et judaïques et dont les médias étaient largement ouverts aux moeurs libérales occidentales, qu'elles soient culturelles (le cinéma, la littérature...), vestimentaires (la minijupe portée par les étudiantes) ou sanitaire (le planning familial recommandant la contraception symbolisée par le stérilet dénommé alors « le scoubidou »).
Une nation-amie, une nation-soeur largement ouverte culturellement à l'influence française qui se matérialisait par une étroite coopération scientifique inter-universitaire justifiant la présence d'assez nombreux « coopérants » responsables de la formation des futures élites tunisiennes.
C'est cette Tunisie-là et son peuple, chaleureux, accueillant et sympathique, que nous avons tellement appréciés et tant aimés... Les Tunisiens sont demeurés libres, depuis, de choisir d'autres voies... Nous pouvons cependant, Nous, les Coopérants de « l'Ère Bourguiba », être fiers d'avoir apporté notre modeste contribution à l'édification d'un Pays qui demeurera, quoi qu'il arrive, « toujours cher à nos coeurs ».
Jacques Bruslé témoigne de son travail durant les années 1969-1973 dans ce pays particulièrement hospitalier qui possédait depuis longtemps une élite intellectuelle avancée et ouverte aux échanges.
Un regard nostalgique sur une expérience humaine et exotique avec des étudiants assoiffés de savoir et de fraternité avec la France.
Alexandra de Saint-Prix