Edward, quarante-deux ans, chercheur renommé en
virologie animale, croise le chemin d'une très jeune
femme, Ruth, encore étudiante. Coup de foudre partagé, ils s'installent ensemble mais Edward souffre en
secret de leur différence d'âge. Un enfant pourrait-il
consolider leur relation ? Ils en font un : fatale erreur !
À ces ingrédients d'une « passion simple » s'en ajoute
un autre, plus inattendu : une incompatibilité éthique.
Car Edward, éminent spécialiste de la lutte contre les
maladies transmissibles à l'homme, pratique des expériences sur les animaux. Familier de l'élimination massive en cas de pandémie, il n'a aucune empathie pour
les espèces qu'il utilise. Or Ruth est une militante de la
cause animale. Comment supporterait-elle cette violence de la part de l'homme qu'elle aime, mais dont le
destin ne s'harmonise décidément plus au sien ?
Le statut de la souffrance animale par rapport à la
douleur humaine - l'un des horizons éthiques de notre
siècle - porte ce court roman à un niveau philosophique. Mais le magicien Wieringa ne disserte jamais,
il incarne ce débat au coeur de personnages dont il
nous fait partager les dilemmes et les intimes fêlures.
Et nous laisse désemparés comme eux.