Une Fille cousue de fil blanc
Un jour d'été, sur une étroite route de campagne, une jeune femme prénommée Claire, qui se balade à vélo, est tuée par un automobiliste. Pour sa petite soeur, qui la connaissait peu, cette mort devient présence. « J'ai commencé à aimer (claire, un dimanche, en juillet. » Comme si cette disparition libérait un dialogue, une complicité, un savoir. « Dépêche-toi de grandir, que je te raconte », glisse Claire à sa cadette, qui n'a plus besoin des mots de la vraie vie pour l'entendre. Claire s'est-elle ainsi évadée de la bourgeoisie qui l'emprisonnait ? A-t-elle décidé d'aller vivre ailleurs ? Ce roman autobiographique n'a rien de triste. Sa liberté, sa fantaisie le protègent du tragique et des pesanteurs du deuil. « Claire est vivante jusqu'au plus oublié de moi-même. »