«Depuis vingt siècles, les romanciers, abandonnant
aux philosophes le soin de s'accorder sur une
définition de l'amour, ont entrepris d'en donner la
description la plus complète. Ils ont interrogé les conditions et
les aléas de sa naissance, sa durée fort variable, ses effets de
surface et ses bouleversements de profondeur, sa physique, sa
chimie, son histoire naturelle et sa géographie. Ils ont enregistré,
selon des techniques de plus en plus hardies, les changements
du paysage amoureux. Mais les meilleurs des romans ne
se contentent pas de reproduire la réalité. Ils l'éclairent, ils la
montrent comme on ne l'avait jamais vue.»