« Il y a des familles où l'on transmet le plaisir d'apprendre. D'autres où c'est le pouvoir, la puissance et l'orgueil.
Des familles d'argent, des familles de musées, des familles d'églises. Des familles, des croyances, des certitudes et des cultures.
Et puis il y a des familles où l'on apprend à mourir.
C'est aussi fort qu'autre chose, le désir de mourir, et cela se transmet très bien. »
La mère de Mia avait tout pour être heureuse. Elle s'est pourtant suicidée. Comme elle, dans sa famille riche et respectable, Mia aurait dû connaître une enfance et une adolescence protégées. Pourtant, Mia est une survivante. Il lui faudra des années pour comprendre que l'inceste imposé par son frère était un crime.
La différence entre tant de témoignages, même poignants, et ce roman unique en son genre, c'est l'écriture. Pour dire l'indicible, Emma Marsantes s'invente une langue, crée ses propres mots, et fait entendre au lecteur comment, dans la suffocation et l'effroi, mais aussi parfois dans un rire libérateur, peut naître enfin la vérité.