Une morale sans Dieu
Sur la morale, beaucoup de choses ont été dites : en théologie, en philosophie, en politique... et au bistrot.
On croirait le sujet banalement épuisé, et pourtant il revient avec une insistance accrue à chaque tournant de l'histoire, à chaque élection parlementaire, à chaque commentaire journalistique. Le choix moral, en tant que tâtonnement existentiel, opérerait-il dans les sables mouvants de l'insaisissable ? Non, prétend l'auteur de ce livre, et il entend le démontrer à travers une approche nouvelle.
Sans pouvoir assigner une boussole universelle aux décisions éthiques, on en saisira les origines dans l'imbrication systémique du sujet social. L'adaptation à un monde en évolution y joue un rôle essentiel.
L'approbation et la réprobation ambiantes fonctionnent comme des aimants polarisés. Même sans les foudres de Zeus, sans le tonnerre du mont Sinaï, sans prophètes vaticinateurs, l'individu est capable de distinguer les limites du permis et de l'interdit, du juste et de l'injustice, du bien et du mal.