À la fin du Moyen Âge, la prose semble devenir la norme littéraire,
sans que le vers ne disparaisse pour autant. La présente étude
couvre une période allant de la continuation du Roman de la Rose
par Jean de Meun (vers 1270) à Jean Bouchet (vers 1530) et
s'intéresse à cette longévité. Selon les auteurs, la poésie se révèle
être un moyen privilégié pour transmettre le savoir et discuter des
notions-clés telles que la subjectivité, la corporalité et le temps.
La matrice poétique constituée par le Roman de la Rose, l'Ovide
moralisé et la Consolation de Philosophie associe la versification à la
quête intellectuelle, aux principes métaphysiques et au savoir
érotisé. Les personnifications Philosophie, Nature et Fortune
représentent le trio pensée-monde-contingence, qui se retrouve
au coeur de l'univers poétique entre Moyen Âge et Renaissance.