une parenthèse espagnole
« Luz est à mes côtés, silencieuse, pendant ces milliers d'heures passées à la recherche du tombeau de mots dans lequel j'embaume sa vie, comme j'embaume celle de Ramón, de Capa et d'Orwell, ou bien d'Antonio. La ronde des vivants et des morts. »
Deux événements viennent troubler le quotidien d'un homme approchant la cinquantaine : la mort de Luz, une amante de jeunesse, à l'issue d'une longue déchéance alcoolique ; le désir de son vieux père, un réfugié espagnol, de retourner dans son village natal. Glissant d'un pan à l'autre du souvenir, le narrateur bouscule toute chronologie pour faire résonner au présent, dans une langue limpide et écorchée, le deuil des utopies et d'autres fêlures plus intimes.