«Il existe plusieurs méthodes pour plonger l'ego dans un
sommeil profond, clé du bonheur, et le voyage en est une.
Mais il faut pour cela de la patience, du temps devant
soi et de grands espaces ; car l'agent neuroleptique n'agit
que lentement, dès lors que vous sortez de l'orbite de
votre vie quotidienne. Le voyage en Transsibérien ou en
Transmongolien permet cette détente-là, cette mise à
distance car, répétons-nous, c'est un voyage à l'intérieur
de soi, d'apprentissage de soi, au long duquel vous apprenez
beaucoup sur vous-même, et notamment comment
oublier votre ego.»
À bord du Transsibérien, de Moscou à Pékin, l'écrivain
Éric Faye et le photographe Xavier Voirol expérimentent
les temporalités multiples - temps extérieur et temps
intérieur - que génère un voyage dans le train mythique.