Deux enfants. L'un recevra le foie de l'autre lors d'une transplantation.
Jegu est péruvien, Ludovic français. Jegu naît dans un village des Andes, grandira à Lima. Ludovic, à Cahors, est d'une famille de moyenne bourgeoisie. La mère de Jegu, Immaculada, rêve d'un fils qui sache lire et dispose du tout-à-l'égout. Georges et Janine Beynac, les parents de Ludovic, espèrent une greffe, seule chance de survie pour leur enfant.
Le récit va de l'un à l'autre, rebondit de la guerre du Sentier lumineux aux querelles que la maladie n'éteint pas dans les familles, des couloirs de l'hôpital Bicêtre aux ruelles des bidonvilles du tiers monde, de la trace des Incas et des conquistadores aux filières de trafic d'organes.
En chemin on rencontre cent personnages : paysans indiens et médecins parisiens ou new-yorkais, soldats et rebelles, musiciens de village, présentateur de télévision, policiers, sponsors de loteries, infirmière douteuse, avocat marron, négociant en reins...
Fable moderne, l'histoire de cette annonce faite à une mère va vers son but, inexorable. Cela n'étonnera pas les lecteurs de Misayre ! Misayre ! (prix du Livre Inter, 1988) ou de De purs désastres.