La perte ou les questions sur l'identité sont d'autant plus
importantes qu'elles sont reliées à des troubles qui peuvent aussi
bien atteindre la sphère mentale que la bonne santé physique.
En effet, l'attaque ou la perte des liens avec les autres puis avec
soi-même équivaut le plus souvent à une entrée en jeu des pulsions
de mort et du pathologique.
Cet ouvrage apporte des repères essentiels sur cette destruction ou
ce retournement de la pensée que les somatisants vivent à travers
certaines circonstances ou fonctionnements familiaux et personnels,
ou difficultés de vivre qui peuvent contribuer au déclenchement d'une
maladie. En référence aux travaux actuels, il expose des études de cas
(et non de groupe) et établit la pertinence du lien unissant biologie
et psychanalyse. Différentes questions sont traitées : les facteurs
de déclenchement de la somatisation (événement, peur, violence,
désinvestissement vital), leurs fondements individuels et familiaux,
l'adaptation au monde et les modes de défense pour s'en préserver,
le statut des somatisations en cours de psychanalyse, l'articulation
psychosomatique et le choix de l'organe, l'abord psychothérapique
et ce que l'on peut en attendre pour réduire la souffrance psychique
et somatique, et rétablir une relation avec soi et les autres qui est au
coeur des fonctions biologiques.