En dépit de toutes les avanies s'accélérant depuis une décennie et qui remontent au-delà du massacre des étudiants sur son campus, les 11-12 mai 1990, l'Université de Lubumbashi a survécu. Elle a pu se relever grâce à l'engagement actif du corps professoral - hommes et femmes - dont l'outil de travail a été ainsi maintenu en état de marche. L'Unilu est restée un espace de recherche, d'acquisition des connaissances et surtout d'échanges entre enseignants et étudiants. Rare endroit ou s'exerce encore la liberté de parole, c'est une tribune témoignant des conflits politiques, de la violence, des stratégies sociales divergentes, des ambitions individuelles comme de la corruption et de la prévarication qui font partie de la vie universitaire.
Le rôle de cet espace privilégié analysé depuis 1990 est rapporté par l'un de ces professeurs tandis que deux recteurs successifs témoignent de leur expérience respective à ce poste de responsabilité.