Situés aux frontières de la littérature et du document,
de la fiction et du témoignage, les récits d'expériences
laborieuses ou les témoignages livrés par des ouvriers,
des caissières de supermarché ou des intérimaires sont
ici l'objet d'une étude littéraire. Sans négliger l'approche
sociologique, cet essai les replace dans l'héritage de la
littérature prolétarienne et envisage leur contexte de
publication. À l'heure où l'usine désaffectée entre dans le
domaine de la littérature, des récits, des nouvelles ou des
fragments écrits par des travailleurs invitent le lecteur à
comprendre les transformations du travail, voire à faire
l'expérience mentale et poétique de l'usine ou du chantier.