Du XVIe au XVIIIe siècle, tandis que les pirates des pays barbaresques sillonnent les mers et réduisent en esclavage des milliers de captifs, autant d'Européens, abandonnant la prude et despotique Europe chrétienne, se convertissent à l'islam et d'aucuns rejoignent les communautés pirates. Certaines d'entre elles « abritaient des microsociétés vivant délibérément hors-la-loi et étaient bien déterminées à le rester, ne fût-ce que pour une vie brève, mais joyeuse » écrit
Hakim Bey dans le prologue de la TAZ. Peter Lamborn Wilson revient sur ces utopies pirates et plus particulièrement sur l'une d'entre elles, la République de Salé, où convergèrent au XVIIe siècle nombre de ces Renegados, dont l'histoire semble s'être abîmée en mer avec leurs rêves de société égalitaire.
« Un chroniqueur, un historiographe, un piratologue dans la tradition de Defoe » (Peter Linebaugh).
« Son érudition traverse des océans d'ignorance et de préjugés avec puissance et grâce » (Christopher Hill).