Une tombe dans un cimetière de l'Île-de-France : «Vincent Willem Van Gogh, né à
Groot-Zundert (Hollande) le 30 mars 1853, mort à Auvers-sur-Oise (France) le 29 juillet
1890.» Ces informations laconiques évoquent à elles seules en filigrane le parcours
d'une vie : le pasteur que Vincent aurait voulu être dans son pays natal, comme son
père, comme son grand-père ; l'errant qu'il fut, à Bruxelles, Amsterdam, La Haye, Paris,
Arles, Saint-Rémy-de-Provence et Auvers enfin. Mais là n'est pas l'essentiel. Au-delà d'un
récit de doutes, de mécomptes, de misères, de maladies, de solitude, d'exil et de crises...
l'univers de Vincent, c'est la peinture. À elle seule il a voué sa vie, parce que c'est par
elle et pour elle qu'il a lutté contre tous et contre lui-même. Inlassablement, il peignit
le soleil. Jusqu'à la fin. Jusqu'au suicide. C'est à la réalité qu'est la peinture que Pascal
Bonafoux veut conduire, toujours.