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Esther Tusquets se reveló en 1978, con "El mismo mar de todos los veranos", como una notable narradora, de una inteligencia poco frecuente en el uso de las modernas técnicas narrativas y una escritura sutil, espléndidamente elaborada, de un refinado lirismo. Era aquella la primera obra de una trilogía que continuó con "El amor es un juego solitario", y concluye en "Varada tras el último naufragio". Cada una de estas novelas puede leerse por separado, y con total independencia de las otras, pero todas obedecen a un mismo propósito, la exploración del tema del amor, despojado de condicionamientos morales o religiosos, y en toda su complejidad; un sentimiento que tanto puede ser exaltación dionisíaca como culto a la belleza, con una terrible y sabia conciencia de su fugacidad, pero también de que «cuando nos deja, la muerte nos alcanza». En "Varada tras el último naufragio", la cegadora telaraña de ese amor, en sus distintos estadios de excitación y fatiga, envuelve a dos parejas, Elia y Jorge, Eva y Pablo, todos ellos en una edad crítica de la vida, los cuarenta años, que suele presentarse con la necesidad imperiosa de apurar los últimos goces, o volver a vivir nuevos amores con la intensidad de los primeros. Y allí también está Clara, una adolescente que entra a la vida, vertiginoso vértice de todos los triángulos posibles.