L'expression «l'Église sacrement du Royaume» apparaît fréquemment
dans le langage catholique depuis le Concile Vatican II. Il est
courant d'en attribuer la paternité à ce Concile. Ce dernier ne
l'utilise pourtant jamais. Mais il parle clairement de «l'Église
comme sacrement». Or cette désignation peine à s'imposer à la
conscience de l'Église...
Comment comprendre ces paradoxes ? Dans quel contexte ces
expressions sont-elles apparues ? Quelles sont les implications
théologiques et pastorales de ce langage et de cette histoire ?
Poursuivant un travail amorcé autour du thème Vatican II : de la
lettre à l'esprit, une mission (Parole et Silence 2005), des enseignants
et des étudiants de la Faculté Notre-Dame (Paris) et du Studium de
Notre-Dame de Vie (Venasque), ainsi que de l'Institut d'Études
Théologiques (Bruxelles), se penchent sur ces questions.
Ce volume intéressera quiconque souhaite travailler sur les textes
du second Concile du Vatican. Il concerne aussi la manière dont
ce Concile a été reçu et interprété depuis plus de 40 ans.
Il en va de la réalisation des enseignements conciliaires dans la vie
de l'Église. En effet, le concile formule ses enseignements avec l'autorité
qui lui est propre. [...] Son importance historique est d'abord et avant
tout déterminée par le processus de décantation et d'élimination qui se
réalise ensuite dans la vie de l'Église. De cette manière, l'Église entière a
part au concile. (J. Ratzinger, Principes de la théologie catholique, 1982,
p. 419.)