En 1903, Élie Faure consacre son premier ouvrage
à Velazquez (1599-1660) et se distingue d'emblée
par la force de sa pensée, son regard nouveau, sa
langue fluide.
Élie Faure écrit avec son corps. Son rapport à l'art
est sensuel. De là découle une réflexion qui n'oublie
jamais l'émotion.
Portrait du «peintre des peintres» selon le mot
de Manet, manifeste esthétique, cette «biographie
critique» rend hommage au maître de Séville. Sa
vie est un roman au galop d'ambassadeur, de ses
débuts à la cour du roi Philippe IV à sa rencontre
déterminante avec Rubens, en passant par les jardins
d'Italie.
Outre, l'analyse éblouissante d'Élie Faure qui
nous permet de saisir l'évolution du génie de Diego
Velazquez, c'est le caractère même de la peinture
espagnole qui est ici révélé dans le clair-obscur.