L'insurrection vendéenne débuta au mois de mars 1793. La levée en masse, décrétée par la Convention en février, fut le détonateur de la révolte mais d'autres mesures avaient miné le terrain, telle la Constitution civile du clergé (1790). Le 19 mars, une armée insurgée battit, pour la première fois, une armée de la République. Au printemps, les rebelles accumulèrent les victoires. Leurs chefs étaient des hommes du peuple, comme Cathelineau et Stofflet, et des nobles, tels Bonchamps et La Rochejaquelein. À partir de l'été, la République envoya des soldats mieux préparés, les Mayençais de Kléber. Le 17 octobre 1793, battus à Cholet, les Vendéens passèrent la Loire pour rejoindre Granville et espérer une aide anglaise, qui ne vint pas. Cette marche de près de mille kilomètres, la Virée de galerne, fut un désastre et se termina, le 23 décembre, par le massacre des insurgés à Savenay.
En 1794, douze colonnes incendiaires ravagèrent la Vendée. Les combattants organisèrent une ultime résistance, jusqu'en 1796, avec leurs chefs Stofflet et Charette. Cent soixante-dix mille Vendéens moururent en quelques mois.