Angélique. – Hélas ! tu ne sais pas encore la moitié des choses que sœur Cornélie m’a dites. Pour nous entretenir sur ce point, tu sauras que Frédéric lui a été, entre autres, une fois rendre visite, et la trouva toute nue dans sa chambre. Elle, se retournant, lui dit en souriant : Que veux-tu ? Il répondit : Ah ! mon cœur ! ah ! mon amour ! mon unique plaisir de Vénus ! Après ces paroles, elle mit sa chemise, et s’approcha de lui. Puis aussitôt il mit la main sur cette colonne ; elle, toute surprise, lui répondit : N’as-tu pas honte de me tenir de la sorte ? Toutes ces paroles ne servirent de rien ; car il l’embrassa d’une force tout extraordinaire, en lui disant : Baise-moi, ma bien-aimée. Il ne l’eut pas sitôt baisée, qu’il la renversa sur le lit et lui maniait fortement sa poitrine, ses tétons, etc., avec des redoublements de baisers, en lui disant : Croyais-tu pouvoir jouir d’un semblable plaisir sans les hommes ? Après qu’ils eurent achevé quelques plaisirs particuliers, je crois qu’il la baisa plus de mille fois, si bien qu’avant le jour ils redoublèrent ce même doux passe-temps plus de trois fois. Je crois aussi qu’ils se promirent de le réitérer quelques nuits ensuite ; mais c’est de quoi je ne suis pas sûre, ne les pouvant pas tout à fait entendre, à cause de la peur que j’eus d’être vue d’eux.