Verdun 1916, l'apocalypse
En 1914, les Allemands avaient tenté un pari : l'invasion et l'anéantissement de la France. Il avait échoué. Les victoires éclatantes de 1870 ne s'étaient pas reproduites. Ils décidèrent donc de déplacer le centre de gravité de leurs opérations vers l'Est. En vain. Aussi, en 1916, le chef d'état-major général allemand, von Falkenhayn revient à l'idée que la guerre doit être gagnée en France. Pour emporter la décision, il décide de changer de stratégie. Il veut saigner à blanc l'armée française. Son choix se portera sur Verdun, cité à haute valeur symbolique et stratégique. Entamée le 21 février 1916, la bataille va se transformer en un bain de sang effroyable de dix mois. Les soldats, qu'ils soient Français ou Allemands, vont endurer ce qu'aucun homme n'avait encore supporté au combat. Jamais auparavant n'avait eu lieu une aussi sanglante démonstration de l'aveuglement des chefs tant politiques que militaires, face aux conséquences de leurs actes.