Jadis. Trouvère renommé, Hélinand se retira soudain en l'abbaye cistercienne de Froidmont où il composa les Vers de la Mort : images vigoureuses et anaphores obsédantes y martèlent l'omniprésence et l'omnipotence de la mort, rudement égalitaire.
La renommée et la postérité poétiques, plus encore que théologiques, de cet étrange sermon où le lyrisme le dispute à la rhétorique, furent immédiates et durables.
Naguère. Poètes scéniques, Nève & Bobillot ont donné une « traduction polyphonique » ou « expansée » des Congés de Jean Bodel d'Arras, l'une des oeuvres les plus marquantes de cette postérité.
Des 50 douzains d'octosyllabes que compte le poème d'Hélinand, ils proposent ici un « essai de traduction sélective », résolument contemporain(e) : leurs propres Vers de l'âme-Hors, en 19 strophes de longueur et d'orientation stylistique variables, correspondant à 30 douzains de l'original.