Vers la douceur
« À trente-cinq ans il fut temps que je sois un homme. Les hommes avaient des voitures, ils y transportaient des gens et des choses pour vivre. Les hommes avaient des enfants qui s'appelaient Léo. Une fois j'en avais entendu un demander comment volent les avions, le père avait dit avec des ailes. L'enfant s'en était contenté, le père n'avait pas besoin d'en dire plus pour asseoir sa légitimité, c'était un homme. »
Ce roman à épisodes brouille les pistes de l'existence de Jules, amateur de conquêtes improbables et célibataire intermittent. De malentendus jouissifs en gags à répétition, l'auteur tient la chronique de ses aventures et fiascos parmi une dizaine de trentenaires des deux sexes. À moins que ce jeu de rôles n'implose pour s'ouvrir à une fantaisie sentimentale, assumée dans toute sa douceur.