Dans le droit fil de Scènes de la vie d'un jeune
garçon, cet autoportrait de l'artiste en jeune
homme, crispé et méfiant, éclaire la genèse
de l'oeuvre de J.M. Coetzee par l'évocation
de ses vastes lectures, de ses découvertes en
musique et en peinture contemporaines.
Célèbre pour sa réticence à se livrer, l'auteur
confesse ici avec une impitoyable lucidité ses
rêves d'amour fou, ses solutions farfelues aux
crises d'un monde en proie à l'apartheid, à
la Guerre froide ou au conflit du Vietnam.
Analysant les souffrances du jeune Coetzee, il
a le cran de nous laisser sourire, et même rire,
de ses interrogations et de ses mécomptes.
Mais au-delà de l'échec du poète féru de
Pound, d'Eliot, de Neruda et de Brodsky, se
profile le romancier qui écrira Michaël K, sa
vie, son temps et Disgrâce.
L'Afrique du Sud, blessure qui n'en finit pas
de faire mal.