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Ce nouveau recueil de Philippe Aboulker est plus dans la ligne de « Poésies pour une poupée », que dans celle de « Pour mon grand amour ». Les poèmes en sont cependant encore plus linéaires et gagnent en puissance intentionnelle. Ils sont bâtis autour d’une sorte de ligne de force invisible, qui les traverse comme un courant. Sons et couleurs, ici encore, font écho aux images évoquées à travers lesquelles les idées se matérialisent : roses - féeries des courbes - labyrinthes - violets sombres - amitié - moirés de gris - mélancolie - mauves délicats - tristesse - blancs agressifs - un cri : « Toi ». La même sympathie spirituelle attire et retient, le poème vibre dans sa nudité, avec la même pureté qu’une cloche argentine.