Victor Hugo, l'universel
« L'orateur, c'est le semeur », écrit Victor Hugo, pour qui la tribune est « la bouche ouverte de l'esprit humain ». Contre la peine de mort, pour l'éducation, pour le suffrage universel, pour les « États-Unis d'Europe », il parle et prend date, dans de somptueux discours qui soulèvent de vraies tempêtes parlementaires. Après le coup d'État de 1851, il quitte la France mais réussit à faire de son exil une nouvelle tribune d'où il s'adresse à l'humanité entière, au nom de la « République universelle ». De retour en France après 1870, le romantique est devenu un sage qui recherche la concorde et l'union. Loin d'être un poète fourvoyé au Parlement, comme ont voulu le faire croire ses adversaires, Victor Hugo a prouvé la force de la vision en politique.