Ceux qui ont dit
Des romans historiques
« La fille ne bouge pas, indifférente à ce qui se passe autour
d'elle. Des hommes richement vêtus s'approchent, tâtent
ses bras, ses jambes, regardent ses seins, la tournent et
la retournent, lui ouvrent la bouche pour examiner ses
dents. L'un d'eux lance au vendeur : "Cent piastres."
Puis un autre : "Cent vingt. - Cent soixante." Le petit
homme cède. La fille part pour cent cinquante piastres.
Elle appartient désormais à l'homme blanc.
Victor est comme paralysé au milieu de la place brûlante.
Il se sent inutile, il se sait impuissant... Tête baissée, gorge
nouée, il s'éloigne pour cacher son dégoût et sa honte... »