Viens à moi
Le désert est un immense appel
« J'avais été et je suis restée éblouie par Dieu. » Quelques semaines avant sa mort, Madeleine Delbrêl déclarait cela à des étudiants, résumant ainsi sa vie où se mêlent d'une façon très unifiée l'expérience intime de ce qui fut semé lors de sa conversion, le 29 mars 1924, et l'élan missionnaire d'une vie donnée à Dieu en plein monde.
Au long de ces pages, le lecteur fait un premier parcours dans ce que Madeleine dit de sa conversion, la plupart du temps de nombreuses années après l'événement. Puis, un deuxième parcours propose une relecture de ses poèmes de jeunesse, principalement d'octobre 1923 à mars 1924. Elle y déploie des images pour exprimer à la fois l'amertume, le désir, les hésitations, l'appel et l'accueil libre de celui qui vient. Et aussi la place très grande de la Vierge Marie, médiation de sa prière hésitante.
« Viens à moi » : la réponse qu'elle fit à cet appel fut un consentement au désert. Celui-ci devint fécond, ainsi que le manifestent les vingt-et-un témoins cités dans la troisième partie. Tous connurent Madeleine, dont trois au temps de son athéisme puis de sa conversion.