Le 1er janvier 1860, Paris doublait sa surface en absorbant totalement ou en partie les communes de sa petite banlieue. Certaines étaient de modestes villages entourés de champs, d'autres accueillaient de vastes et luxueuses villégiatures, tandis qu'une industrialisation naissante, essentiellement au nord-est, avait déjà substitué aux terres agricoles des faubourgs populeux.
Le temps et quelques générations d'urbanistes se sont chargés du remodelage de cet ensemble hétéroclite, sans toutefois aboutir à une régularisation complète. C'est ainsi qu'il demeure çà et là quelques bribes du passé, miraculeusement épargnées par le rouleau compresseur haussmannien et ses successeurs.
Au détour d'une venelle, au fond d'une impasse noyée dans la verdure ou devant de vénérables maisons, c'est encore le profil du Paris d'hier qu'il nous est donné de contempler, balançant entre la campagne et la ville.