L'absente, c'est la mère disparue de Frédéric Goldbronn, une figure qu'il convoque en interrogeant la mémoire de ses trois soeurs et de son frère aînés, nés de quatre pères différents et qui n'ont pas grandi ensemble.
Il confronte ces mémoires trop pleines ou trop vides (ou trop pleines de leur vide) aux traces que sa mère a laissées, lettres et photos sans légendes ou parfois déchirées.
Il retourne sur les lieux qu'elle a traversés, du 16e arrondissement à Auber-villiers, en passant par Saint-Germain-des-Prés, enquête dans les archives et découvre son secret, l'histoire douloureuse de son enfance et de sa jeunesse sous l'Occupation.
Au fur et à mesure, ces fragments s'assemblent, restituant l'unité d'une vie qui, dans son désordre même, dit quelque chose de la liberté d'une femme du XXe siècle.
« Je reste profondément émue par cette quête qui laisse à une femme sa part d'ombre, de blessures, rançon d'une liberté inadmissible pour l'époque. Cet acte d'amour qui rassemble autour de la mère de Frédéric Goldbronn ses cinq enfants séparés questionne aussi la famille, la maternité et les liens de fratrie.
C'est magnifique. » Annie Ernaux