À vingt ans, choisir de tout quitter pour rejoindre le général de Gaulle, c’est ce que firent les garçons dont ce livre raconte les tribulations inattendues, et parfois dramatiques. L’optimisme de la jeunesse est toujours présent, au travers des aventures qui mènent ces jeunes gens des prisons aux camps espagnols, dans les locaux disciplinaires, et chez les dames accueillantes du Maroc américanisé, sur les tourelles d’un transport de troupes en pleine bataille de l’Atlantique, et dans les écoles secrètes britanniques où sont entraînés les chefs de la guerre clandestine, enfin à bord de l’avion qui les transporte vers le maquis. Les luttes et les souffrances des hommes se révèlent à ces cœurs purs par les visages des condamnés à mort espagnols, par ceux des naufragés aux bras désespérément tendus vers les bateaux qui passent sans s’arrêter. La bêtise et la trahison apparaissent, comme la fraternité et le courage, mais c’est la pudeur et l’humour qui dominent ce récit d’événements vrais, où des vies généreuses sont engagées. Oui, ce sont bien des fils que voit revenir, par une nuit d’été, un vieux paysan de France, des fils avec lesquels nous avons plaisanté et frémi, mais qu’un seul et même sentiment a menés jusqu’à cette minute où ils retrouvent la terre de leur pays. « Dans son chagrin, aux pires jours de son histoire, ils ont consolé la France », a dit d’eux le général de Gaulle.

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