En février 2016, l’association de lutte contre la maltraitance animale L214 – alors quasi inconnue du grand public – publie sur Internet une courte vidéo tournée en caméra cachée dans un abattoir. On y voit des employés maltraiter les animaux. Les installations ne sont manifestement pas adaptées. L’impact médiatique de cette vidéo est sans précédent. Dès le lendemain, le cabinet du ministre français de l’Agriculture diligente une enquête.
Avec cette affaire, L214 installe en France un puissant modèle relationnel qui va impacter en profondeur la société. Tandis que se dessinent les contours d’un Internet démocratique où
des organisations citoyennes peuvent désormais entrer en communication avec la population et les dirigeants.
Michaël Bourgatte revient sur cette affaire, en montrant que la question de la régulation de l’élevage et de l’abattage devient une urgence dans une société où les discours contre l’industrie de masse commencent à trouver un ancrage, en particulier autour d’une conscience écologique nouvelle.