« Il est très facile de reconstituer un système religieux avec des moyens plus limités. C'est une question de répartition et d'organisation religieuse. L'Évangile pose une autre question : celle de l'incarnation. Le Christ a créé un type de relations de proximité, notamment auprès des personnes les plus pauvres.
Pour le diocèse, il s'agit de s'organiser de manière à donner du goût. Le Christ ne nous demande pas de faire du nombre, mais d'avoir du goût, d'être le sel de la terre. L'évêque permet à des chrétiens, tels qu'ils sont, d'être les canaux par lesquels la bonté de l'Évangile passe dans la commune, dans le quartier. Ceci est important, car on peut toujours reconstituer des îlots chrétiens qui n'auront de sens qu'à l'intérieur de leur archipel. On peut aussi envisager que les chrétiens soient mêlés, reliés à tous les efforts par lesquels des hommes tentent d'être plus humains. C'est le défi que nous avons pris en main à travers les mouvements apostoliques, les services et les communautés locales. Il fallait rendre savoureuse la vie chrétienne. Cela était et reste encore une urgence considérable. »
Ce livre témoigne de la façon dont un évêque, avec les baptisés de son diocèse, vit les mutations de grande ampleur qui touchent l'Église catholique. Loin de se limiter à un constat, cet ouvrage invite à imaginer avec audace une présence chrétienne qui fasse signe et sens dans la société actuelle.