Michel Boujut - qui donne chaque samedi depuis
quelques années une chronique au journal Charente Libre -
en a choisi une cinquantaine pour composer ce tableau
tour à tour tendre et ironique de la vie contemporaine.
Le cinéma, la littérature et les soubresauts de la société, qui
sont la toile de fond de ces pages, n'isolent jamais l'auteur
de la vie ordinaire. Dans un constant aller-retour entre
l'actualité et les souvenirs de son enfance marquée par la
guerre finissante, ceux-ci éclairant celle-là ou vice versa,
c'est tout un monde d'êtres humains, fameux ou anonymes,
qui prend corps sur la scène de ce petit théâtre sans complaisance,
où la noblesse de l'âme le dispute constamment
à la lâcheté ou à la bêtise. Calme refus des convenances
de la pensée, vigilance intellectuelle ou simple bon sens
paysan, ces vues, familières mais pas si rapprochées qu'il
y paraît d'abord, ont une salutaire liberté de ton qui nous
rappelle à notre élémentaire devoir de liberté (tout court).