Walter Benjamin et Marseille : quatre courts textes écrits entre 1928 et 1932. Et alors qu'il a déjà écrit sur Berlin, Paris, Weimar, Moscou ou Naples, cet aveu plusieurs fois confié à ses correspondants : « J'ai lutté là comme avec aucune autre ville ». Marseille la ville-phoque, une ville « qui a des poils sur les dents ». À prendre au sérieux le corpus des textes « marseillais » du berlinois, Jérôme Delclos entre à son tour dans le laboratoire benjaminien. Un rébus à résoudre pour accéder à la pensée du philosophe, et tenter d'approcher cette énigme nommée « Marseille ». Une ville comme un texte à traduire, à « lire entre les lignes » pour, selon la formule d'Hofmannstal que Benjamin aimait citer, tenter de « lire ce qui n'a jamais été écrit ».