William S. Burroughs & Le Rock'n'roll
Cut-ups, drogues et armes à feu
Dès la fin des années soixante, William Burroughs exerce une irrésistible attraction sur bon nombre de jeunes artistes promis à la postérité. Son mode de vie rebelle, ses positions anti-establishment, son expérimentation des drogues, son goût pour l'ésotérisme (que partageront des groupes comme Throbbing Gristle ou Led Zeppelin), ne sont pas étrangers à cette fascination. Lecteurs de la littérature beat (comme Bob Dylan ou Patti Smith), figures de la culture urbaine gay new-yorkaise (Lou Reed en tête), puis par la suite pionniers de la scène punk (de Blondie à Joe Strummer en passant par Richard Hell), vont faire de l'auteur du Festin nu et de Junky une icône. D'innombrables groupes puisent dans son oeuvre pour se trouver un nom (Soft Machine, Steely Dan...). David Bowie, à travers les textes de ses chansons, reprend sa technique des « cut-ups ». Plus tard, au début des années quatre-vingt-dix, Kurt Cobain ira même jusqu'à enregistrer un disque avec celui qui est depuis des années son auteur de chevet. Ce livre célèbre les liens et les connections, souvent complexes, entre l'univers du rock et un écrivain hors normes. Un personnage que les Beatles, dès 1967, n'avaient pas hésité à placer aux côtés de Carl Jung, Edgar Poe ou Karl Marx sur la pochette de leur fameux Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band...