« Longtemps, l’origine territoriale a dicté le destin personnel et le regard que chacun portait sur le monde. On voyageait, on migrait parfois mais en restant attaché, par un fi l visible ou non, au village, au pays. Pourtant, nous sommes de moins en moins d’ici et de plus en plus de notre temps. Les migrants, les jeunes, les élites cosmopolites sont les plus citoyens de leur temps ; les nostalgiques, les immobiles restent de leur lieu mais sans être à l’abri du temps. Tout bouge, tout voyage, tout change : les hommes, les objets, les musiques, les images, les idées. Ce mouvement général et ce transfert d’identité font ce que l’on appelle la mondialisation. »
Les réflexions rassemblées dans ce volume participent de cette célébration du temps. Publiées au départ sous forme de journal entre 2006 et 2009, ces trois cents textes courts et synthétiques ont comme fi l conducteur la mondialisation, observée par Guy Sorman comme une civilisation. Parcourant le monde entier, de New York à Berlin, des mégapoles de Chine et d’Amérique latine aux terres indiennes, il nous livre avec ces micro-récits au ton enlevé, parfois polémique, leur souci de l’information exacte, une vision protéiforme de la planète « ici » et « maintenant ».
Guy Sorman enseigne, écrit et dirige un groupe de presse. Il vit entre Paris et New York, et parcourt sans cesse le monde pour voir et s’informer. Parmi ses ouvrages publiés, rappelons La Solution libérale, Les Vrais Penseurs de notre temps, Le Bonheur français, Le monde est ma tribu, Une belle journée en France, La Nouvelle Solution libérale, Le Génie de l’Inde, Le Progrès et ses ennemis, Les Enfants de Rifaa, Made in USA, L’Année du Coq et L’Économie ne ment pas.