La révolution en médecine
De la Grèce antique au XVIIe siècle, les médecins s'efforçaient avant tout de bien nommer les maladies. Tout change au XVIIIe siècle. En 1801, Xavier Bichat (1771-1802), médecin à l'Hôtel-Dieu de Paris, peut écrire de façon révolutionnaire : « On cherche dans des considérations abstraites la définition de la vie ; on la trouvera, je crois, dans cet aperçu général : la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort. » Dès lors, une nouvelle médecine est née, beaucoup plus attachée à la biologie de l'être humain.
Dans ses Recherches physiologiques sur la vie et la mort, Xavier Bichat sépare clairement les fonctions physiologiques liées à la « vie animale » (sensibilité, irritabilité, locomotion, voix) des fonctions physiologiques liées à la « vie organique » (nutrition, respiration, circulation du sang, reproduction). Dans son Anatomie générale appliquée à la physiologie et à la médecine, il crée l'histologie et montre que c'est le tissu d'un organe qui est malade plutôt que l'organe entier.