Yasmina Reza et le bonheur
« Le bonheur n'est su que perdu » : cette phrase d'Hammerklavier semblerait indiquer une conception défaitiste du bonheur chez Yasmina Reza. De fait, dans son oeuvre forte de onze pièces, six romans et trois fragments autobiographiques, il règne une atmosphère de colère, de frustration et même de violence.
Cependant, examiner l'oeuvre entier de Yasmina Reza met en lumière une vision étonnamment optimiste de la sociabilité, de l'amour, du quotidien, ou des manifestations des corps. Le monde de Reza se fait, en réalité, l'écho des contradictions de ses contemporains sur tous les aspects du bonheur. Il* ressort de cet examen un appel surprenant à laisser s'exprimer la joie de vivre, mais à le faire en sourdine.
Grand public amateur de romans et spectateurs de théâtre, universitaires, étudiants, ainsi que professionnels du théâtre trouveront ici matière à réflexion.