Dans sa course sans fin, le temps va en accélérant.
Aujourd'hui, penser à 100 à l'heure c'est être lent d'esprit.
Les excités d'hier qui vivaient au jour le jour sont, à l'heure actuelle, considérés comme des pépères tranquilles, des doux rêveurs, des poètes désuets.
Maintenant, pour ne pas s'éterniser, chaque seconde se doit de déborder d'énergie et de connections.
L'information la plus ridicule s'impose à toute l'humanité.
Ne pas avoir 50 millions d'amis dans face-book est le signe d'un isolement suspect.
Faire un infarctus est une perte de temps.
La technocratie galopante n'a de cesse de frapper l'imaginaire d'alignement.
Les procédures fleurissent en toutes saisons, se bousculent, galopent, s'annulent les unes les autres puis renaissent de leurs cendres.
Nous assistons, impuissants, à la victoire écrasante de la forme sur, le fond.
En fait tout cela n'est qu'illusion ce n'est pas le temps qui accélère, c'est l'homme qui s'affole.
Heureusement reste l'humour !
L'humour amène un temps de pause salutaire, un réflexe de survie, un regard distancié sur la fuite en avant absurde qui caractérise
« Le monde de White & Spirit »