Farid a trouvé un truc génial, et parfaitement malhonnête, pour se faire des sous sans trop se fatiguer. Mais la mort de son père sera salutaire : il décide de rentrer dans le rang... et pour ce faire, doit obtenir un nombre impressionnant de papiers administratifs. On assiste alors à la rencontre surréaliste de deux mondes qui ne se connaissent pas, ne parlent pas le même langage : celui de la cité et l'univers de l'administration. Un courant d'air inopiné, une vitre qui se brise avec fracas : immédiatement, un processus inéluctable se met en branle, et le gouvernement, déjà sur les charbons ardents, est aussitôt prévenu d'une attaque à main armée et prise d'otages. Des Corses, des Arabes, des Sénégalais et même des Français ? On ne sait trop.
De cet imbroglio, Pierre Conesa tire une implacable morale politique : un régal inquiétant