Le 10 août 1792, avec le massacre d’un régiment de Gardes suisses dans le palais des Tuileries, en plein Paris, nous assistons à l’effondrement de la monarchie française, mais aussi, par contre-coup et du côté des Alpes, à l’ébranlement final de l’Ancien régime dans les cantons suisses, incapables de déterminer une politique commune. Heure par heure, et face à tous les milieux impliqués dans la révolution, nous observons le rôle crucial joué par la présence, traditionnelle et admise selon de vieux traités, des troupes helvétiques en France. Mais celles-ci se découvrent soudain les dernières garantes de l’ordre public, soumises à des commandements confus. Les suisses sont devenus un symbole, une force-clé, lorsque tout paraît s’effondrer. Des groupes avides de changement aspirent à un acte spectaculaire. il sera sanglant. Longue est l’histoire des relations franco-suisses. Ce livre fascine en distinguant minutieusement le vrai du faux lors de cette journée tragique.