Le 22 avril 1500, la flotte de Pedro Álvares Cabral, qui
avait quitté le port de Lisbonne pour gagner les Indes
orientales, aperçoit une terre couverte de forêts luxuriantes
dans le sud de l'Atlantique. Il y avait là des
hommes à la peau cuivrée qui marchaient nus le long du
rivage. Une nouvelle terre venait d'être officiellement
découverte : Île de la Vraie-Croix ou de la Sainte-Croix,
Terre des Perroquets ou encore Brésil, du nom de ce bois
de teinture qui fut la première des richesses exploitées.
Pero Vaz de Caminha écrivit une lettre pour en informer
le roi du Portugal. Texte alerte et humaniste, il révèle un
esprit curieux et ouvert à une nouvelle expérience de
l'inconnu. La rencontre avec les indigènes est pacifique,
la fascination est réciproque : c'est un moment exceptionnel
de l'histoire, empreint d'espérance et de respect
mutuel, auquel nous assistons.
Première narration et description de la terre découverte
et de ses habitants, ce témoignage magnifiquement
écrit, émouvant et teinté d'allégresse, peut-être considéré
comme l'oeuvre fondatrice de la littérature brésilienne.