Les guerres menées aux quatre coins de l'Europe par ces grands souverains - Isabelle et Ferdinand, Charles Quint, Philippe II - ont valu à l'Espagne une position hégémonique mais n'ont pas suffi à bâtir une puissance durable. Leur coût en hommes et en argent a épuisé le royaume.
Dégagé du Saint-Empire et de l'antagonisme français, Philippe II, au coeur du second volume de cette synthèse magistrale, s'opposa à l'Angleterre et s'enlisa dans le bourbier de la guerre des Flandres. Il défendit Rome, et donc l'Europe chrétienne, contre la menace ottomane. La politique qui s'est ainsi imposée à lui acheva de ruiner l'Espagne tout en lui apportant la gloire impérissable d'un siècle d'or politique et militaire.
Le brillant tableau que Michèle Escamilla dresse de l'hyperpuissance espagnole nous révèle l'une des pages les plus riches, les plus glorieuses, et parfois les plus pathétiques de l'Histoire.